Aujourd'hui, au 21e siècle, il existe dans le monde des assassinats systématiques, prémédités, planifiés, en bande organisée, de masse, sur des groupes de personnes dont le seul tort est de vivre sur terre. Bien sûr des bébés, des enfants, des femmes également, sont ainsi massacrés. On n'ose pas qualifier qu'elles ou ils soient coupables de quoi que ce soit. Mais n'oublions aussi des hommes, adultes, responsables dont on ne se donne même pas la peine de justifier le meurtre par un procès.
Les Etats-Unis d’Amérique ont connu une telle période, en éliminant les natifs (que nous appelons amérindiens). Les colons de l'époque voulaient leur voler leurs terres, leurs ressources économiques. Aujourd'hui ils sont parqués dans des « réserves », comme une espèce animale en voie de disparition. Avons-nous évolué ? Sommes-nous aujourd'hui civilisés ?
Mais, si les gens ne veulent pas être massacrés, ils n'ont qu'à partir ?
Ah, je vois. Il n'est pas supportable de voir assassiner des peuples, alors pour se donner bonne conscience, on se fait croire qu'ils ont le choix d'un “ailleurs”.
OK ! Alors accueillons-les, tous !
Ben non, tu sais le sentiment xénophobe en France, le « chacun sa merde ! ».
Il faut être cohérent.
Soit nous sommes complices du massacre en refusant l’asile massif de tout un peuple ; soit nous agissons, en les accueillant ou en faisant cesser le massacre.
La France aussi a connu la période noire de l'occupation nazie. Non, je ne dis pas allemande. Je sais faire la différence entre un peuple (ou une nation) et un groupe minoritaire de fanatiques génocidaires. Nous nous sommes battus contre l'oppression. Nous avons fait dérailler des trains avec l'aide logistique d'un certain général à Londres. A chaque fois, l'occupant exécutait notre “terroriste”. Quand il ne mettait pas la main dessus, il prenait au hasard dix fois plus d'innocents dans la rue pour l'exemple. Comme si, un paysan, un artisan, voire un combattant était responsable de la folie coloniale.
Tu n'as qu'à y aller combattre !
Surtout pas.
Pour deux raisons : premièrement je suis un lâche.
Ensuite et surtout, je ne crois pas que tuer d'autres innocents soit une solution durable.
Il y a d'autres formes de combat à l'heure actuelle.
Tu sais que l'on peut tuer sans effusion de sang, avec une guerre économique.
Décidons de ne plus avoir aucun échange commercial avec l'occupant : oliviers volés sur la terre occupée et toutes productions en général.
Mais aussi les technologies de sécurité, les logiciels informatiques.
Sans oublier la spéculation.
Bref, toute l'économie financière, industrielle, agricole et de service.
Mais pas seulement avec l'occupant, aussi avec tous ceux qui commercent avec lui.
C'est possible, j'ai entendu dire qu'une banque française avait été récemment condamnée pour avoir détourné un embargo étasunien.
Tu n'aurais pas un parti pris par hasard ?
Dois-je te rappeler ce qu'est un Juste.
Ici en France, des gens ont hébergé, nourri, aidé, sauvé des êtres humains, pour lesquels ils ne partageaient par nécessairement, ni la nationalité, ni la confession, ni même les idées politiques, simplement parce que l'élimination systématique leur semblait insoutenable.
Où sont les Justes aujourd'hui ?
Mais j'allais oublié. Je t'ai déjà dit qu'après chaque exécution aux états-unis, il y avais une flambée d'homicides. Comme si la légitimation du meurtre par un état la rendait légitime aux yeux des citoyens. Penses-tu vraiment que de rendre banal l’assassinat systématique, prémédité, planifié, en bande organisée et de masse n'ait aucun impact sur le degré de civisme dans notre pays ?
Heureusement, il y a une justice. Nous comprendrons un jour le prix de notre lâcheté.
François
PS :
Pourquoi écrire un tel billet ?
Dans une semaine, un mois, dix ans, ils ne seront plus qu'une poignée de survivants.
Vous vous direz : il fallait peut-être prendre conscience ?
Définition de Wikipédia :
Un génocide est l'extermination physique, intentionnelle, systématique et programmée d'un groupe ou d'une partie d'un groupe en raison de ses origines ethniques, religieuses ou sociales.