14 juillet 1790
La France
en 4801)
A l'heure où il est de bon ton de revendiquer ses origines françaises depuis son commencement (soit sur 76 générations à compter de 480), interrogeons-nous sur le sens du 14 juillet. Il est grand temps d'ouvrir les livres d'histoire.
Depuis 19142), le 14 juillet est une fête nationale annuelle3) en commémoration de la “fête de la Fédération”4) (du 14 juillet 1790).
Mais, qu'est-ce donc que cette “fête de la Fédération” ?
Disons que c'est une grosse manif de l'époque, organisée par les députés de l'Assemblée constituante et le marquis de La Fayette (homme de confiance du roi) sur le Champ-de-Mars. Cette manif commomérait un autre évènement : la prise de la Bastille de 1789.
Oui, grosse manif ! Sur les côtés de l'esplanade, 260 000 parisiens, 100 000 fédérés, à l'extrémité le roi et au centre 300 prêtres pour la messe.
La Fayette y prête serment : «Nous jurons de rester à jamais fidèles à la nation, à la loi et au roi, de maintenir de tout notre pouvoir la Constitution décrétée par l'Assemblée nationale et acceptée par le roi et de protéger conformément aux lois la sûreté des personnes et des propriétés, la circulation des grains et des subsistances dans l'intérieur du royaume, la prescription des contributions publiques sous quelque forme qu'elle existe, et de demeurer unis à tous les Français par les liens indissolubles de la fraternité».
En résumé :
Mouais !
Dommage que le peuple n'ait pas vaincu. Et pas étonnant, à l'époque des “subprimes”, que certains cherchent à promouvoir la victoire des bourgeois (donc des banquiers).
Deux siècles après quatre-vingt-neuf
D'autres seigneurs veillent au grain
Et toi qui vivais comme un boeuf
Ce sont tes maîtres que l'on plaint
A six pieds sous terre
Ton bicentenaire
Ils l'ont enterré bel et bien
Pauvre Martin pauvre misère
C'est toujours le peuple qu'on craint
Jean Ferrat
François