fukushima nucléaire crime contre l'humanité
Qu'est-ce qu'un crime ? L'action d'ôter la vie de façon intentionnelle. On emploie le terme de crime contre l'humanité envers des représentants qui instrumentalisent les plus faibles pour semer la mort.
Le responsable d'une multinationale peut-il être face à un choix dont dépendra un nombre de morts ? Devant une telle situation, quelle légitimité démocratique aurait-il ? Un responsable de multinationale est-il élu par le peuple ? Les leviers de l'argent peuvent-ils semer la mort par la chimie, la bactériologie ou la radiologie ?
Aujourd'hui, les choix industriels ont un impact direct sur notre environnement, sur notre santé, sur notre survie, sur notre vie. Chaque jour nous savons les conséquences des choix des laboratoires pharmaceutiques, des industries agro-chimiques, des industries du nucléaire, …
L'OMC et l'OCDE ne sont pas une réponse internationale
Il existe des organismes qui gèrent la « concurrence » économique. Ils ne sont pas compétents pour ce qui relève de crime.
Certains voudraient se dédouaner en mettant en place un contrat pollueur-payeur. C'est légitimer le coût donné à la pollution. Nous serions outrés de la mise en place d'un contrat tueur-payeur, qui permettrait aux plus riches de disposer de la vie d'autrui.
L'extraction de l'or déverse du cyanure sur des terres agricoles et les habitants devraient accepter de l'argent. Une usine explose et les veufs et orphelins devraient se contenter d'argent. Une centrale nucléaire contamine pour des siècles l'environnement 1) et nous devrions n'accepter que de l'argent.
Cela suffit, la vie n'est pas monnayable ! Assez de contrat tueur-payeur ! Nous voulons que cela ne se reproduise plus ! Nous voulons un tribunal international.
Nous avons peur du terrorisme qui frappe de manière aveugle, parce que nous savons qu'il provoque des victimes qui auraient être évitées, par le dialogue des belligérants. Alors nous devons avoir peur des accidents industriels provocant des victimes qui auraient pu être évitées en s'interrogeant sur la finalité de ces industries. Nous devons également avoir peur qu'un fou provoque une catastrophe humanitaire.
Une catastrophe s'organise simplement. Il suffit, sous prétexte de garantir des dividendes, de faire manipuler des produits mortels instables. Puis, d'attendre…
Mais qui décide des limites à fixer à ces fous ? Qui peut autoriser de risquer la vie des gens en les payant 3 000 € par jour pour liquider une centrale nucléaire en dérive ? Pourquoi quelqu'un peut-il fixer le prix d'une vie ?
Parce qu'il n'y a pas de tribunal de crime industriel contre l'humanité.
La France n'est pas mieux protégée
Aujourd'hui, la mort peut-être rendu de façon plus ou moins directe. En France, en 2008, pour 60 millions 2) de citoyens, on dénombrait 839 homicides 3) soit 13 par million.
Dans la même période, en France sur 23 millions 4) de salariés, on dénombrait 571 accidents mortels 5) du travail, soit 23 par million.
Nous avons deux fois plus “de bonheur” de mourir sous la responsabilité d'un type en col-blanc que par un inconnu dans la rue.
C'est pourtant dans la rue (et non dans les entreprises) que l'on place la police. Combien y a t-il de gendarmes dans les entreprises récemment privatisées qui font tant parler de suicides ?
Que faire ?
Mettons en place un recours international pour que chaque citoyen du monde puisse dénoncer un crime industriel contre l'humanité.
François
Références :