Au cours de l'Histoire, le pouvoir s'est attaché, par la force, à briser les solidarités rurales, substituant aux usages collectifs des sols la propriété privée, confisquant les meilleures terres, formant de vastes domaines. Après la seconde guerre mondiale, le capitalisme industriel s'engouffre dans la brèche pour accélérer la concentration des terres, programmant l'élimination de centaines de millions d'exploitations par la dictature du rendement. Ce hold-up se poursuit aujourd'hui avec la captation de terres à l'étranger de la part de gouvernements ou d'entreprises (alimentation, agrocarburants, spéculation…).
Militant écologiste depuis les années 1970, impliqué dès ses débuts dans la première coopérative biologique de Rennes, devenu anarchiste après un passage dans un conseil municipal d'où il a démissionné, Jean-Pierre Tertrais, enseignant d'éducation physique et sportive à la retraite, s'est toujours intéressé aux questions agricoles et écologiques sur lesquelles il a beaucoup écrit, pour se focaliser un peu plus tard vers la décroissance libertaire.