Veg 56, apparu en 2006, est un collectif qui réunit des personnes végétariennes autour de Vannes et Auray.
Ce collectif est né d'une part pour permettre aux végétariens et végétariennes de se retrouver lors de moments conviviaux. Car, même si la pratique végétarienne est en développement, notamment pour des raisons écologistes, en France et en Bretagne ses partisans sont encore l'objet d'étonnement. D'autre part, Veg 56 souhaite populariser le végétarisme dans ses différentes dimensions :
d'enfermer et de faire souffrir les animaux (terrestres et aquatiques). Nous pensons qu'il faut revoir la relation humains/autres animaux vers la non-violence et vers le refus de la peine de mort. Nous avons une démarche militante en faveur des droits des animaux. En ce sens, si nous considérons que l'élevage bio est un moindre mal, eu égard aux horreurs de l'élevage industriel, nous le refusons aussi. Certains d'entre nous sont même végétaliens et ne consomment ainsi pas de lait, ni d'oeufs et refusent aussi le cuir et les produits testés sur les animaux.
inévitablement des facteurs importants dans notre démarche. Les rivières bretonnes chargées en nitrates nous le rappellent quotidiennement. Selon un rapport de la FAO (organisme lié à l'ONU), le méthane rejeté par les bovins au niveau mondial dépasse en nuisances le CO2 projeté par le secteur des transports. S'abstenir de produits carnés dans notre alimentation est donc un élément de poids dans la lutte contre l'émission de gaz à effet de serre. La ville de Gand en Belgique vient à ce sujet d'adopter le principe du « jeudi végétarien ».
gaspillages. En France, cette forme d'agriculture représente 70 % de la consommation d'eau potable alors que les particuliers en usent moins de 10 %. Toujours dans cette logique, près d'un tiers de la production mondiale de céréales et légumineuses est détourné pour l'élevage, alors que pour produire un kilo de viande il faut entre 5 et 15 kg de céréales, selon les espèces animales considérées. C'est l'une des causes de la famine dans le monde, en plus d'être la raison principale de la déforestation en Amazonie largement devant la production d'agrocarburants !
outre les toxines (liées au stress) et les graisses saturées contenues naturellement dans la viande (y compris bio), s'ajoutent les résidus de vaccins et d'antibiotiques dans la chair d'animaux issus de l'élevage intensif, ce qui concerne aussi les poissons élevés ainsi. Mais même dans la chair des poissons des grands fonds, on trouve des doses de métaux lourds (mercure) anormalement élevées. Le végétarisme est donc l'occasion de reprendre en main son alimentation, c'est pourquoi beaucoup le couplent avec des aliments végétaux d'origine biologique. Consommer la chair des animaux n'est en effet absolument pas une nécessité.
certains peut-être, est que l'on peut vivre bien, en bonne santé de manière végétarienne et végétalienne et que cette cuisine est très variée et succulente. Le facteur plaisir pèse beaucoup dans la balance, il faut le reconnaître. Et le porte-monnaie y trouve son compte ! Ce n'est donc pas une privation mais une évolution, un progrès éthique vers une autre alimentation. Nos pique-niques végétariens aux plats colorés sont l'occasion de découvrir de multiples saveurs et le génie culinaire de cuisiniers et cuisinières en… herbe !
Quelque part, il en va de la viande comme du nucléaire : le prix facturé au consommateur final n'intègre pas les coûts de dépollution et de gaspillage inhérents à ce qu'il faut bien appeler une industrie. Ainsi, même les végétariens qui font valoir leur objection de conscience à ces principes participent par le biais de leurs impôts à la reconquête de la pureté de l'eau et subissent tout autant les conséquences du réchauffement climatique (et non au prorata de leurs propres émissions de gaz à effet de serre).
Précisons que Veg 56 n''est pas un collectif monolithique. Chacun-e d'entre nous est plus ou moins sensible à l'une ou l'autre des motivations du végétarisme : un ou une tel le sera pour les animaux, un ou une autre pour des raisons écologistes, d'autres encore mettront l'accent sur les rapports Nord-Sud, d'autres enfin sur la santé.