Tout va trop vite ! Avec toutes les connaissances accumulées nous devrions être capables de prendre du recul. Comprendre les conséquences de nos actes avant même de se lancer. Ne nous parle-t-on pas de simulation ? Au lieu de cela, les industries jouent aux apprentis sorciers avec nos vies pour s'enrichir à court terme en profitant de la complicité des pouvoirs politiques.
Il serait présomptueux de vouloir en quelques minutes faire un inventaire exhaustif des décisions où nos vies sont mises en danger sur l'autel du capitalisme. Donnons quelques exemples d'expériences où nous sommes utilisés comme cobayes :
Bien sûr, j'ai déjà touché au tabac, au sucre et à la grande-distribution. Mais, le rôle d'un état est de réglementer, limiter les effets destructeurs et permettre des alternatives.
Ce qui semble commun dans ces expérimentations, c'est le fait qu'elles rapportent beaucoup d'argent à des entreprises et qu'elles sont mises en œuvre avec nos lois et nos impôts.
A cette courte liste, ajoutons les fameux portiques « écotaxe ». Évidemment, une préoccupation écologique porterait sur la mise en place de transport collectif gratuit et le ferroutage. En lieu et place, on entretient la pollution routière comme source de financement !? Mais regardons quels peuvent être les effets d'une telle expérience.
Comment ça marche ? Il y a 3 capteurs2) :
Le dispositif permet de prendre en photos toutes les immatriculations sur 300 points du réseau routier (170 portiques et 130 bornes). C'est uniquement par un calcul complexe qu'un tri est réalisé pour ne pas prendre toutes ces images de tous les véhicules qui circulent en France (enfin qui sait ).
Ce domaine régalien (la levée de l'impôt) est sous-traité à une entreprise (donc privée). En résumé, l'état demande au privé de mettre en place le moyen de fliquer tous les véhicules en métropole.
Heureusement, ces informations seront conservées par un capitaliste et jamais aucun citoyen n'y aura accès. Ouf ! C'est un peu comme si les États-Unis commandaient à Google de créer un moteur de recherche afin de demander aux internautes du monde entier ce qu'ils ont en tête (bref, quelles questions ils se posent). Jamais la NSA ne sera accusée d'exploiter ces données individuelles et donc personnelles… Ok, c'est un mauvais exemple. Mais au moins, les portiques ne traitent que de données personnelles : notre liberté de mouvement… Euh, là, je crois que je m'enfonce.
C'est curieux, comme quoi, décrire une chose impossible pour des raisons purement éthiques, peut faire peur quand on l'exprime.
Peut-être nous posons-nous des questions d'éthique parce que nous avons supprimé les services publics et leurs agents assermentés (les fonctionnaires) ?
La question n'est pas de mettre un terme à cette expérimentation inutile d'écotaxe, mais de savoir par quoi nous la remplaçons : service public de transport collectif gratuit et de ferroutage ou bien la porte ouverte à d'autres expérimentations (transport de la grande-distribution, d'OGM, de combustibles irradiés, de pétrochimie agricole, …)
Et si nous rédigions des lois pour nous protéger et faire cesser l'expérimentation humaine ?
François