Retraites, ne jamais battre en retraite !

Date

Le vendredi 20 septembre 2013 à 20h30

Lieu

Carte interactive !

Palais des Congrès
Place Ducs de Rohan
56 300 Pontivy
(Lat. : 48.0711 Long. : -2.9648)

Sujet

Avec Daniel Rallet Membre du CA d'ATTAC - France

Projet gouvernemental : nouvelle victoire pour le capital, nouvelle défaite pour le travail !

  • Argument n° 1 : Une réforme juste ?

Allongement de la durée de cotisation = diminution du montant des pensions pour chaque trimestre manquant. Décote = baisse de 5% par année manquante. Réduction globale du montant des pensions d’environ 15 à 25%. Aggravation des inégalités entre les retraites des femmes et celles des hommes. Cadeau aux banques et aux assurances privées (retraites complémentaires par capitalisation pour ceux qui le peuvent…). Double peine pour les jeunes : entrée tardive dans le monde du travail (études/chômage) + augmentation du nombre d'annuités.

Qui va payer ? Le coût de la réforme serait estimé à 3,8 milliards d’euros en 2014. Sur ce montant, 2,8 milliards, soit 73% environ du coût total, seront supportés par les salariés et les retraités. Entreprises: 27 milliards d’exonérations de cotisations employeurs chaque année + 20 milliards d’euros de crédit d’impôt offerts l’an passé + nouvelle mesure d’allègement de charges sociales pour compenser les 3,2 milliards d’euros liés à la hausse de leur cotisation retraite…

  • Argument n°2 : « On vit plus longtemps, il faut travailler plus longtemps »

L’espérance de vie en bonne santé diminue : en 2010, elle était de 61,9 ans pour les hommes et de 63,5 ans pour les femmes, contre respectivement 62,7 et 64,6 en 2008. Le report du départ en retraite nourrit la maladie et réduit la longévité. Travaille et meurs !

  • Argument n°3 : « La population vieillit et les retraites coûtent trop cher »

D’après le Conseil d’orientation des retraites, 1% de la richesse nationale supplémentaire suffirait en 2020 pour équilibrer le système de retraites alors que 8% de la richesse nationale ont basculé des salaires vers les revenus financiers au cours des quatre dernières décennies. Il n'y aura qu' 1,35 cotisant pour 1 retraité en 2060. Ce 1,35 produira autant que 2 cotisants de 2020.

  • Argument n°4 : « C’est la crise : il n’y a plus d’argent dans les caisses »

Ce ne sont pas les retraites et les dépenses sociales qui en sont à l’origine… mais plutôt les cadeaux faits aux plus riches, aux grandes entreprises et à certains banquiers ! En 2012, les 500 français les plus riches ont vu leur fortune croître de 25%. Il faut trouver 22 milliards d'euros pour équilibrer les retraites avant 2020. L’évasion fiscale des hauts revenus et des entreprises représente, pour la collectivité, plus de 60 milliards d’euros de manque à gagner par an. Cherchez l'erreur !

Se résigner, c'est consommer son malheur. Seules sont perdues d'avance les batailles qu'on ne livre pas !

agenda/attac56/retraites_ne_jamais_battre_en_retraite.txt · Dernière modification : 10/09/2013 09:32 de webmestre