La Palestine à l'ONU

Date

Le samedi 17 septembre 2011 à 15h

Lieu

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Le port
56 000 Vannes
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Sujet

Pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, le gouvernement français et l’Union Européenne doivent voter pour l’admission de la Palestine a l'onu en 2011

20 ans de négociations bilatérales avec Israël n’ont apporté aux Palestiniens que l’émiettement de leur territoire et toujours plus de colonies. Aujourd’hui le blocage est total, le gouvernement israélien, fort du soutien des États-Unis, croit pouvoir pousser toujours plus loin ses exigences et imposer de nouveaux faits accomplis sur le terrain, défiant le reste du monde.

C’est pourquoi, le 21 septembre, l’Organisation de Libération de la Palestine demandera à l’Assemblée générale de l’ONU d’accueillir la Palestine comme son 194e État membre, sur la base des frontières dites du 4 juin 1967 (avant la guerre des 6 jours), avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément à la résolution 181 de l’ONU du 29 novembre 1947, qui prévoyait la création d’un État juif et d’un État arabe de Palestine.

De nombreux pays ont fait savoir leur volonté d’accueillir l’État de Palestine au sein de l’ONU. Déjà, plus de 126 pays (sur 193 États membres de l’ONU) l’ont reconnu.

Lors du Conseil européen du 13 décembre 2010, l’UE s’était déclarée prête à reconnaître l’État de Palestine « le moment venu ». Ce moment est aujourd’hui venu.

De même que la communauté internationale a affirmé son soutien au soulèvement des autres peuples arabes contre la dictature et pour la démocratie, cette même communauté internationale doit, sans nouveau délai, apporter son soutien sans faille au peuple palestinien dans son combat pour recouvrer ses droits nationaux et civiques.

En Palestine comme dans les pays arabes voisins, le peuple manifeste son aspiration à la liberté et à la démocratie :

C’est le peuple palestinien qui, en imposant aux principales formations de la résistance palestinienne de prendre le chemin de la réunification, est à l’origine de cette demande de reconnaissance.

Et c’est bien l’OLP, c’est-à-dire la grande majorité de la représentation politique palestinienne, Hamas y compris, et non la seule Autorité palestinienne et le Fatah du président Mahmoud Abbas qui en est aujourd’hui porteuse devant la communauté internationale.

Le peuple palestinien est donc mobilisé pour soutenir cette exigence et se prépare à faire face aux menaces de rétorsions d’Israël.

En retour, les autorités israéliennes se préparent à affronter cette mobilisation : l’armée d’occupation entraîne les colons et les arme encore davantage. Instruction est donnée aux militaires israéliens de tirer sur les manifestants s’ils s’approchent des colonies.

Cela ne dissuade pas les Palestiniens de prévoir des manifestations pacifiques importantes.

Abdallah Abu Rahmah, un des principaux animateurs des Comités du mouvement de la résistance populaire non-violente à Bi’lin, a été chargé de la coordination des manifestations en Cisjordanie. Il indique :

« Notre expérience à Bilin nous a appris la grande force du peuple… Le mouvement populaire qui se prépare s’adresse à l’ONU. Israël tente de pousser les Palestiniens à l’usage de la force et d’imposer des confrontations… À cause de cela la décision a été prise de tenir les manifestations dans les villes comme dans les pays arabes (place Tahrir au Caire, et à Tunis) plutôt que d’affronter l’armée d’occupation. »

Il termine en disant que si l’armée israélienne rentre dans les villes palestiniennes pour pousser néanmoins à la confrontation violente et faire passer au second plan l’initiative à l’ONU, les Palestiniens poursuivront pacifiquement leurs manifestations.

Cette lutte ne s’arrêtera pas le 21 septembre. Elle se poursuivra tant que la Palestine ne sera pas admise à l’ONU comme état membre.

Il n’est pas acceptable de se retrancher derrière le faux-semblant de « négociations » bilatérales, compte tenu du déséquilibre entre occupant et occupé.

La reconnaissance de l’État palestinien créera des conditions nouvelles pour imposer à Israël le respect du droit international : la « communauté internationale » devra prendre ses responsabilités face à deux membres de l’ONU égaux en droits dont l’un occupe le territoire de l’autre.

Nous demandons instamment au gouvernement français de reconnaître l’état de Palestine sans nouveau délai :

  • Il doit être un moteur de cette reconnaissance par l’Union Européenne,
  • Il doit cesser de se retrancher derrière une hypothétique et préalable unanimité de l’UE…. alors que l’Italie de Berlusconi a déjà annoncé son intention de voter contre.

120 000 citoyens français et près d’un million de personnes du monde entier ont signé la pétition appelant les Nations Unies à reconnaître la Palestine.Le gouvernement français, qui rappelle régulièrement l’illégalité des colonies, doit accorder ses actes à ses paroles : il doit reconnaître sans délai l’État de Palestine, pour amener ses partenaires de l’UE, et en particulier l’État fédéral d’Allemagne, membre du Conseil de sécurité de l’ONU, à en faire de même, à l’instar de l’Espagne qui s’est déjà prononcée en ce sens.

Ce faisant, l’Union Européenne apportera enfin une vraie contribution à la construction d’une paix durable entre Palestiniens et Israéliens, qui ne peut s’instaurer sans le respect du droit à l’auto-détermination et de l’égalité entre les peuples.

agenda/afps/la_palestine_a_l_onu.txt · Dernière modification : 30/06/2013 14:33 de 127.0.0.1